L'édition du Rugby Championship 2022/2023 commence ce samedi avec l'Afrique du Sud contre l'Australie. On se souvient encore de l'exploit des Pumas argentins qui avaient obtenu leur première victoire contre les All  Blacks en Nouvelle-Zélande. A deux mois du Mondial, intéressons-nous à la situation actuelle de ces quatres sélections.

1. Australie (Wallabies)

Tout comme ses homologues de l'hémisphère Sud, les derniers matchs de la sélection australienne remontent à la tournée européenne de novembre 2022 soit il y a quasiment un an. Eddie Jones débarque comme entraineur principal après son licensiement avec le XV de la Rose. Certains le perçoivent comme un mauvais signe, mais il est bon de rappeler que Jones reste quand même un top entraineur, en témoigne la prestation de la sélection nippone lorsqu'il officiait au Japon. Cette équipe possède de très bons talents individuels comme Will Skelton qui peut faire de gros dégats en mêlée. Néanmoins, les récents entraineurs n'ont jamais vraiment réussi à imposer leur style de jeu dans une équipe qui varie entre bonnes et mauvaises prestations, trop sanctionnée à cause de ses indisciplines. Le banc risque cependant de faire défauts comparé aux autres équipes : aucune réelle doublure ou de joueur de top niveau, et les derniers quarts d'heure des matchs riquent d'être très durs. Mais les Wallabies peuvent largement croire au titre ...

2 - Nouvelle-Zélande (All Blacks)

Récent vainqueur de l'édition précédente, les Blacks reviennent en force avec une équipe et un banc complet qui permet de changer les joueurs à n'importe quel moment. Malgré cela, Ian Foster est dans une situation très délicate : son équipe est beaucoup moins forte et impressionante que les autres, les kiwis se sont pris des défaites qui n'auraient pas du arriver (ex : contre l'Argentine à Wellington avec une sombre défaite) et chaque équipe vient en Nouvelle-Zélande en ayant en tête qu'une victoire devient possible. De grosses difficultés à maitriser le cours du jeu se sont faites ressentir, de même au niveau mental pour certains joueurs et l'effectif s'est amoindri sur le plan physique. Tout le monde le sait désormais : pour gagner contre la Nouvelle-Zélande, il faut juste développer son jeu et la priver de ballons. Telle est la recette, contre une sélection qui pourrait être obligé de revoir ses objectifs pour le Mondial à la baisse.

3 - Argentine (Pumas)

Cap sur une sélection en plein essor. Les Pumas ont une nouvelle génération d'internationaux qui s'accouplent très bien avec les cadres encore présents qui font grandir cet effectif avec un vrai projet sportif. Après avoir battu les Néo-Zélandais à la maison l'année dernière, l'objectif est de réussir à rivaliser contre chacun des 3 adversaires qui seront un très bon test à quelques deux mois du Mondial. L'entraineur Mikael Cheika développe un vrai projet avec cette équipe et n'a pas peur d'oser même dans les grandes rencontres. En dépit de ses récentes performances, si la sélection argentine veut se vanter de faire partie de l'élite, il faut apprendre à être dans la régularité et à ne pas enchainer les victoires avec 30 points d'écarts et une défaite avec plus de cinq essais encaissés au match suivant. Mais l'avenir s'annonce radieux et ce Rugby Championship sera une bonne occasion pour étudier les Pumas.

4 - Afrique du Sud (Springboks)

Les Boks peuvent être en même temps les favoris et les outsiders de cette édition du tournoi. Pourquoi ? La réponse se trouve en deux points. C'est une équipe joueuse de par la qualité de ses joueurs qui sont polyvalents avec une aisance de jeu dans chaque secteur, menée par un De Klerk dynamique qui fait rapidement circuler le ballon. Le jeu d'avants est très complet avec un pack hyper puissant qui est forcément un atout sur le terrain pour contrer les tentatives de jeu de l'adversaire. Pourtant, d'un autre côté, cette sélection sud-africaine n'a jamais entièrement pruvé, n'a jamais vraiment réussi à jouer à son top niveau malgré plusieurs années de cohabitation avec des automatismes qui tardent à se développer entre les joueurs. Mais face aux trois autres sélections, ce sera l'occasion de prouver que les Springboks peuvent mieux faire.

Parti du LOU à la fin de son contrat et en rupture avec Garbajosa, l'ouvreur néo-zélandais va poursuivre sa carrière du côté du Japon. La franchise des Blue Sharks de Shimizu a officiellement annoncé son arrivée prochaine.

Après plusieurs années mitigées et coupées par les longues blessures à répétitions, Lima Sopoaga a fait le choix à 32 ans de quitter la France pour s'orienter vers un nouveau challenge : le Japon. Sa future franchise de Shimizu a officialisé son arrivée dans la matinée. Le Japon attire de plus en plus d'internationaux All Blacks qui sont en fin de contrat et de carrière et qui cherchent un nouveau club, et sont rapidement contactés par la League One japonaise et ses franchises avant les autres prétendants.

Sopoaga s'est d'ailleurs exprimé sur sa future franchise et les raisons qui l'ont poussé à y signer un contrat : "Je n'ai entendu que du bien de la franchise de la part des étrangers qui sont là. Moi et ma famille sommes super excités de nous intégrer dans un nouveau pays avec une nouvelle langue et une autre culture. Je vais donner le meilleur de moi-même."

Les Blue Sharks en ont aussi profité pour annoncer la venue de Tom Rowe lui aussi d'origine néo-zélandaise, ainsi que celle de Sam Chongkit et l'arrivée du nouvel entraineur Hiromasa Yoshihiro.

Le XV de France a commencé son stage de préparation pour la Coupe du Monde au Stade Louis II de Monaco dans une chaleur intense.

Les 42 convoqués se sont tous réunis mardi matin dans la principauté monégasque pour un premier entrainement qui s'inscrit dans le stage concocté par le staff de Fabien Galthié. Un premier entrainement très intense sous une lourde chaleur, et l'occasion pour le groupe de mieux se connaitre et créer un vrai esprit collectif. Les joueurs de retour de blessure, comme Jaminet, Arthur Vincent ou encore Gabin Villière se sont entrainés avec le groupe sans montrer de signes particuliers. Les Toulousains et Rochelais finalistes du Top14 ont aussi répondu présents et engagés.

La séance du jour a débuté avec un réveil musculaire sur la pelouse du stade suivi d'un enchainements d'exercices ludiques en petits groupes. Ainsi certains ont joué au badminton tandis que d'autres jouaient au tennis ballon avec comme filet des boucliers. Les plus agiles ont été Charles Ollivon et son acolyte Bastien Chalureau, contre la paire Paul Boudehent-Dorian Aldegheri.

Après ces petits exercices, place au vrai début de l'entrainement. Travail de poste pour  les trois quarts avec un 1v1 dans un espace réduit. Les duos : Louis Bielle-Biarrey contre son copain de la Section Emilien gailleton ; Antoine Dupont contre Romain Ntamack ; Thomas Ramos contre le néo-bordelais Damian Penaud ; et Brice Dulin contre le revenant Arthur Vincent. Pendant ce temps, les avants se sont livrés de féroces et intenses duels avant d'enchainer avec les boucliers.

Mise en commun et opposition à 15 contre 15 sur tout le grand terrain. L'occasion pour le staff de revoir les temps de jeu et combinaisons mais la fatigue a rattrapé les joueurs en fin de séance et le manque de lucidité s'est fait ressentir. Les prochaines semaines seront un indicateur de l'ambiance au sein du groupe est des points forts et faibles de l'équipe.

Encore une autre lgende qui arrive en Top14 ! Le club toulonnais a officialisé la venue de la légende et capitaine du Pays de Galles Alun Wyn Jones (37 ans) comme joker Coupe du Monde. Après avoir fait toute sa carrière aux Ospreys, le gallois va découvrir un nouveau championnat pendant quelques mois.

Depuis quelques jours, le RCT ne cesse de dévoiler ses jokers Coupe du Monde avec Tuicuvu, Nakaitaci et sûrement l'Australien Noah Lolesio. C'est un véritable gros coup pour le club de la Rade, qui va s'attacher les services d'un vaillant soldat pour pallier l'absence de ses internationaux partis à l'assaut de la Coupe du Monde.

Joueur le plus capé de l'histoire du rugy gallois avec 158 capes et 12 avec les Lions Britanniques, la légende vivante portera le maillot du RCT lros des premières journées du championnat. Rien que ça.

Son arrivée sur la Rade est prévue dans les jours qui suivent et l'objectif de Jones sera de combler les absences des internationaux  Brian Alainu'uese et David Ribbans, ce dernier étant une nouvelle recrue mais il s'entraine avec le XV de la Rose en vue du Mondial.

A 38 ans, Alun-Wyn Jones va seulement découvrir un deuxième club après avoir passé 19 aux Ospreys, club de son coeur. Il y a commencé à 19 ans avant de devenir capitaine de l'effectif en 2009 et de remporter le Pro 12 gallois en 2007, 2010 et 2012 ainsi que la coupe anglo-galloise en 2008. Au total, Alun Wyn Jones c'est 241 matchs et 22 essais.